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lundi 25 mai 2015

LES LAUREATS DU CONCOURS NATIONAL DE LA RESISTANCE ET DE LA DEPORTATION EN ALSACE


            « La libération des camps nazis, le retour des portés et la découverte de l'univers concentrationnaire » Tel était le thème de la dernière  édition du concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD), pour lequel 50 élèves nivernais, dont certains élèves du Centre Scolaire Notre Dame (site Saint Joseph) ont été primés par un jury départemental en avril dernier.


           

       En guise de récompense, la Fondation pour la mémoire de la déportation  a offert, sous l'égide de Mme Depresle, un voyage mémoriel du 18 au 20 mai qui les a emmenés au camp de concentration du Natzweiler-Struthof. Ils ont pu y découvrir toute l’horreur concentrationnaire, cette volonté de déshumaniser, de briser, d’humilier les humains mises en place par les Nazis et leur idéologie totalitaire et raciste. De plus, ils ont pu découvrir comment fonctionnait ce camp de concentration qui a principalement reçu des déportés politiques et notamment des déportés NN, Nuits et Brouillard, ceux qui devaient disparaître sans laisser de traces.










   

            Autre site important que les jeunes ont visité: le Centre européen du résistant déporté qui présente l’histoire des Résistances à l’oppression nazie et l’organisation des mises à mort dans le système concentrationnaire. 



            Enfin, le voyage s'est terminé au tunnel d'Urbès : mais quel est le lien entre le tunnel d'Urbès et le camp de concentration du Natzweiler-Struthof ? Et bien, à partir de 1943, les bombardements anglo-américains sur l'Allemagne nazie devenaient de plus en plus fréquents et visaient particulièrement les usines d'armement. Les nazis cherchèrent donc à enterrer leurs usines. C'est ainsi qu'ils investirent le tunnel d'Urbès à la fin de 1943. Ce tunnel devint un des 70 camps de travail dépendant du camp de concentration de Natzwiller-Struthof. D'après les chiffres officiels, un premier convoi de 300 déportés arriva du Struthof via Dachau le 26 mars 1944. 








Un deuxième convoi de 200 déportés arriva de Dachau le 1er avril 1944 et un troisième de 1000 déportés arriva de Lublin le 15 avril 1944. Parmi eux se trouvaient 1100 Russes, 300 Polonais, 50 Français, 40 Allemands et 4 Luxembourgeois. Environ 200 déportés travaillaient à l'extérieur du tunnel, les autres à l'intérieur dans des conditions inhumaines. Ils y travaillaient dans l'humidité et les gaz d'échappement des moteurs diesel et sous un éclairage ne permettant pas de voir à plus de quelques mètres. Les ventilateurs d'aérations n'étaient efficaces que sur les 300 premiers mètres du tunnel. Mais à cause de la progression des alliés, l'usine ne fonctionna à plein régime que durant une quinzaine de jours. Elle produisait des pièces pour les moteurs des V1 / V2 et pour les réacteurs du Messerschmitt ME262.